L'objectif de ce projet est de protéger et de restaurer 149 800 hectares d'écosystèmes de tourbières, offrant ainsi aux populations locales des sources de revenus durables tout en luttant contre le changement climatique mondial. La zone du projet stocke de grandes quantités de CO2 et joue un rôle essentiel dans la stabilisation des flux d'eau, la prévention des incendies de tourbe dévastateurs, l'enrichissement des sols en nutriments et la fourniture d'eau propre. Riche en biodiversité, elle abrite des populations importantes de nombreuses espèces à haute valeur de conservation, y compris certaines des espèces les plus menacées au monde, comme l'orang-outan de Bornéo (Pongo pygmaeus) et le singe proboscis (Nasalis larvatus), et est entourée de villages pour lesquels elle soutient les moyens de subsistance traditionnels, notamment l'agriculture, la pêche et l'exploitation de produits forestiers non ligneux.
Le projet est entièrement situé dans une zone désignée par l'État comme forêt de production. Sans ce projet, cette forêt serait convertie en plantations industrielles de bois à pâte à croissance rapide. Ce projet, qui a obtenu le contrôle juridique total de la zone de forêt de production par le biais d'une licence de concession pour la restauration de l'écosystème, prévient toute exploitation autre et bloque les demandes d'entreprises de plantation.
Ce projet est conforme aux normes supplémentaires relatives au climat, à la communauté et à la biodiversité (CCB). L'habitat forestier abrite 2 espèces en danger critique d'extinction, 11 espèces en danger et 31 espèces vulnérables. Les estimations préliminaires font état d'une population estimée à près de 4 000 orangs-outans et 10 000 gibbons de Bornéo, ainsi que plus de 500 singes proboscis. Ces populations représentent plus de 5 % des populations mondiales restantes de ces espèces. Dans l'ensemble, la biodiversité de la zone du projet comprend 157 oiseaux, 67 mammifères, 41 reptiles, 8 amphibiens, 111 poissons et 314 espèces florales.